Description du contexte du projet

Présentation du territoire de Lubefu :

Le territoire de Lubefu se trouve dans la Province du Kasaï Oriental en République démocratique du Congo, dans le District du Sankuru.
Il est le premier Territoire crée dans le District du Sankuru.

Sa création remonte au 28/09/1913. Il couvre une superficie de 12.229 km2.

Il est limité à l’Est par la ville de Kibombo, à l’Ouest par la ville de Lusambo, au nord par les Territoires de Katako-Kombe et Lodja et au sud par le Territoire de Lubao.

Le Territoire de Lubefu dispose d’une population d’environ 338.982 personnes réparties sur 336 villages, soit une densité de 20,04 habitants par km².

Administrativement, le Territoire de Lubefu est subdivisé en secteurs, groupements et villages. On trouve:

  1. Le Secteur des Basonges qui compte 20 groupements et 79 villages;
  2. Le Secteur des Mondja-Ngandu compte 9 groupements et 44 villages;
  3. Le Secteur des Ndjovu compte 6 groupements et 86 villages;
  4. Le Secteur des Ngandu-Wuma compte 19 groupements dont 68 villages.
  5. Le Territoire de Lubefu est habité par deux groupes ethniques: les Atetelas (Tetela) qui occupent les Secteurs des Ndjovu, Ngandu-Wuma et Mondja-Ngandu et les Basonges (Nsonge) occupent celui des Basonges.
  6. Le Secteur des Basonges est le plus peuplé, il dispose d’une population de 94.130 personnes, suivi du Secteur des Mondja Ngandu ( 88.115) du Secteur des Ndjovu (81.468) et le Secteur des Ngandu Wuma 50.626 personnes.
  7. La Cité de Lubefu-Centre se contente seulement de 16.643 habitants.

Selon la répartition par sexe, on constate que la population de Lubefu est trop jeune.

Environ 60 % de la population est jeune (99.010 des garçons et 99.973 des filles)

Situation économico sociale:

Le Territoire de Lubefu est une région agro pastorale, mais très enclavé.

Son état d’enclavement est à la base de l’extrême pauvreté que connaît la population de Lubefu.

Jadis réputé comme le grenier du District du Sankuru à cause de la diversité des cultures (riz, millet, haricot, mais, manioc, niébé, oignon, tarot, igname…), Lubefu se contente aujourd’hui d’une agriculture de subsistance faute de routes leur permettant d’écouler leurs produits.

L’élevage est aussi pratiqué à Lubefu. Il est surtout dominé par celui des petits bétails: des porcs, des chèvres, des moutons, des lapins et de la volaille.

Il existe aussi l’élevage des gros bétails mais seulement à Yanga. Il n’existe aucune usine de transformation ou de production.

Tous les produits manufacturés vendus à Lubefu sont importés de Kinshasa (900 km vol d’oiseau) ou de Mbuji-Mayi (450 km).

Malgré ces différentes potentialités, la situation d’enclavement de Lubefu provoque:

  • une famine dans un territoire où les gens ne produisent plus que le strict nécessaire et cela suivant les saisons;
  • une carence prononcée des biens de première nécessité (sel, savons, habits, médicaments, …);
  • une pauvreté généralisée de la population;
  • une mortalité de plus en plus croissante d’une population à la santé précaire et la résurgence des maladies jadis éradiquée (lèpre, trypanosomiase, tuberculose …);
  • une forte déscolarisation de la jeunesse.

Depuis l’indépendance du pays en 1960, le Territoire de Lubefu a payé le prix des différentes guerres que ce pays a connues.

Ces différentes guerres ont détruit le tissu économique existant.

Aucun investissement public ou privé n’a jamais vu le jour à Lubefu.

Description du projet:

La crise multiforme que la République Démocratique du Congo a connue et continue à vivre, n’a pas aussi épargné le Territoire de Lubefu.

Les différentes guerres que le pays vient de subir avaient plongé beaucoup de familles dans le désarroi.

Si l’on déplore des nombreuses pertes en vies humaines, ces guerres ont provoqué un déséquilibre familial et détruit le tissu familial à Lubefu.

Des femmes violées ont fait des enfants parfois porteurs du virus du Sida.
D’autres enfants ont perdu leurs parents et se retrouvent dans la rue sans aucune structure d’encadrement.

A Lubefu, il existe un orphelinat des Sœurs de la Congrégation de Saint François d’Assise de Tshumbe.

Mais cet orphelinat d’une capacité d’accueil de 30 enfants est débordé et ne dispose plus les moyens nécessaires de prendre en charge des nouvelles demandes.

Face aux multiples difficultés qu’il traverse, les sœurs ont renvoyé l’année passée beaucoup d’enfants de l’orphelinat dont la plupart se trouvent dans la rue ou dans les mines des diamants comme des esclaves.

A travers ce projet, l’ASBL voudrait créer une maison d’accueil pour héberger ces enfants abandonnés, les prendre en charge et leur donner un espoir de vie.

Objectifs spécifiques du projet:

Contexte

L’objectif spécifique de ce projet est d’abord de construire une maison d’accueil pour une vingtaine d’enfants et ensuite une prise en charge complète de ces enfants (scolarisation, soins de santé, etc)

Nous avons déjà acquis, au courrant du mois d’octobre 2012, la consession de +/- 50 ha ou l’orphelinat sera construit. Voir les délimitations en rouge sur le plan officiel ci-joint.

Il est également prévu d’y ajouter une ferme, une petite pharmacie, un moulin de riz ainsi que 10 étangs afin de produire des poissons pour la consommation des enfants.

Le surplus sera vendu pour couvrir d’autres dépenses importantes.

Ce qui est fait entre temps.

Maintenant nous sommes occupés à sécuriser l’orphelinat et construire les plafonds afin d’y attacher les plafonniers avant de démarrer l’électrification et le placement de panneaux photovoltaïques.

Aspect organisationnel du projet:

La gestion de la maison d’accueil sera assurée par le partenaire local: — la coopérative pour le développement de Lubefu « CODEL » –.

Un comité de coordination sera mis en place pour mettre le dispositif de fonctionnement de ce centre.